Mix électrique et pâté d’alouette, vous allez dire que j’ai disjoncté. L’explication de ce titre est simple. Dans le débat sur l’énergie, Sarkozy ne peut apparaître résolument contre les énergies renouvelables alors qu’il s’est fait chevalier de l’atome. Aussi, il reprend des éléments de langage de l’atomcratie, clamés par le patron d’Areva les énergies renouvelables n'avaient de toute façon pas vocation à venir se substituer au nucléaire ». Sarkozy veut nous faire croire qu’en mélangeant un cheval de nucléaire avec une alouette d’énergies renouvelables, cela donnerait un mix électrique « vert » conforme à la réglementation européenne et pertinent pour développer l’industrie française des énergies propres. Regardez comme il est beau et vert mon Grenelle de l’Environnement, remarquez cet «effort sans précédent de développement des énergies renouvelables »… blablabla !
Sarkozy est un partisan du statuquo sur la part du nucléaire, 75% de l'électricité consommée pas moins. Comme la part hydroélectrique est relativement stable, que nous mobilisons relativement peu de centrales thermiques, cela laisse un chemin très étroit au développement des énergies renouvelables électriques en France. Oui à l’éolien et au solaire moins point trop, il ne faudrait pas que des kWh renouvelables viennent prendre la place de kWh nucléaires. Sa loi Grenelle a endigué le développement de l’éolien en multipliant les contraintes administratives nouvelles. Et son gouvernement a descendu en plein vol la filière photovoltaïque qui prenait son envol plus rapidement que ne le souhaitait l’atomcratie.
Sarkozy est un conservateur qui use d’arguments anti-éoliens pour défendre le nucléaire, celui « des paysages définitivement défigurés ». « L'énergie solaire ? Remplacer les quatre réacteurs du seul Tricastin coûterait près de 5 milliards d'euros par an. Implanter 30.000 éoliennes? Ce serait la France et ses paysages définitivement défigurés ». Dans sa recette du pâté d’alouette, Sarkozy ne met même pas une demi-alouette d’énergies renouvelables, vous comprenez, la France n’a plus les moyens...