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On regarde souvent l’Allemagne comme le pays en tête du développement des énergies renouvelables, comme le bon élève écolo de la classe européenne... Il nous faut aussi reconnaître la réussite de « petits » pays, tel le Portugal, que The New York Times met au pinacle pour sa politique énergétique (article de 3 pages en anglais).

Une politique qui a fait passer en quelques années la part d’électricité renouvelable à 45% de la consommation portugaise d’électricité en 2010. Une politique qui vise 60 % d’électricité verte et 31% de la consommation totale d’énergie couverte par les énergies renouvelables d’ici 2020. Une politique clairvoyante qui fait rêver les rédacteurs du NYT. Au point de montrer le Portugal en exemple, pour que les Etats Unis d’Amérique et ses Etats en prennent de la graine pour sortir de leur dépendance fossile.

Selon le NYT, ce plan de transition énergétique portugais offre un bon retour d’expérience. Il crédibilise la forte pénétration d’énergie renouvelable dans le réseau électrique et pour les besoins de chaleur. Une transition rapide du modèle est donc possible…

Même si cela à un coût politique : le premier ministre M. Sócrates est impopulaire, le prix de l’électricité déjà élevé a augmenté de 15%, … Toutefois, c’est peu cher payé pour mettre en œuvre des infrastructures, qui vont générer des économies à hauteur d’1,7 milliards d’euros/an en évitant des importations de gaz, quand la première phase de transition sera achevée.  En 2014, deux centrales conventionnelles seront définitivement fermées.  Et compte tenu du poids de la facture énergétique de sa balance commerciale, facture très volatile et sujette à l’inflation, le Portugal va améliorer sa santé économique en pouvant compter massivement sur ses sources d’énergie renouvelable, localement produite et contrôlée… Un atout économique qui va devenir de plus en plus important à moyen terme.

Si la transition énergétique a un coût politique de court terme (mécontenter le consommateur), elle ne coûterait rien en termes de taxes et de dette publique, affirme le gouvernement. Cela est confirmé par l’agence internationale de l’énergie qui valide l’approche « libérale ». C’est en effet les consommateurs des compagnies d’énergie qui payent le surcoût renouvelable, compagnies qui ont signé des contrats à prix minimum garanti pour 15 ans avec le gouvernement. Ce dernier s’engage par ailleurs à investir pour moderniser le réseau électrique, pour qu’il devienne un smart grid à mène de privilégier la production d’EnR en tout temps, tout en étant sécurisé. Le pays commence à exporter de l’électricité verte vers son voisin espagnol…

Le Portugal devrait être le premier pays à inaugurer son réseau de recharge de voitures électriques en 2011. Une bonne excuse pour aller s’y promener, avec une voiture qui carburera en partie à l’électron vert ;-) Surtout, le Portugal va ainsi continuer d’avancer parmi les leaders de la [r]évolution énergétique, bénéficiant d’un nouveau retour d’expérience sur le transfert de la mobilité fossile vers la mobilité douce qui équilibre le réseau électrique…

 

La bonne nouvelle européenne de cette réussite portugaise, est que l’actuel président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, est d’origine portugaise. La réussite de « son » pays dans le nouveau modèle qu’exige la Directive Européenne sur les énergies renouvelables, devrait motiver une certaine publicité…

Tag(s) : #Environnement
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