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Billet annoncé cette semaine lors du 1er épisode de Sarkozy en lobbyiste en chef du nucléaire, quelques lignes sur le déplacement du candidat non déclaré de l’UMP, qui a réservé son vendredi 25 novembre à la défense caricaturale de l’hégémonie du nucléaire civil français. Pour cela, il est descendu dans le Vaucluse et la Drôme, pour visiter vite fait une usine électro-intensive et filer ensuite faire un discourt sur le site d’Areva au Tricastin.

 

Plus nucléariste que le président français en campagne électorale, cela n’existe pas. S’il est battu en mai 2012, il pourra réclamer un contrat de travail à EDF et AREVA, pour un poste de relation publique atomcratique au nom des services rendus.  Décryptage de la parole « présidentiatomique », via deux articles du Monde où je reprends ses citations. L’un porte sur l’attaque  frontale de l’accord EELV-PS sur l’énergie, l’autre sur la défense du nucléaire comme axe de campagne électorale.

 

 

Sarkozy a l’accord d’EELV PS dans le viseur de son bazooka, réduire la part du nucléaire dans le mix électrique provoquerait selon lui, une véritable catastrophe économique et sociale. L’accord pour moins d’électricité nucléaire, serait un choc pire que les 35h, les congés payés et les subprimes réunis, cela ne serait que faillites, délocalisations et chômage, de la crise en plus pour un pays déjà en crise… Du Sarko dans le texte : « Mettre en cause la filière nucléaire, c'est mettre en cause la pérennité des usines dans le secteur électro-intensif (...), on ne peut pas dire 'je défends l'industrie' et 'je remets en cause la filière nucléaire' ».

 

A suivre la diatribe de Sarkozy, l’Allemagne - dirigée par les conservateurs, du même camp politique que l’UMP - ne sera bientôt plus qu’un désert industriel, avec des hordes de chômeurs poussés à la rue par la faillite de l’économie allemande dénucléarisée. La France ne pourrait surtout pas prendre le risque de réduire la part du nucléaire. Laissons faire ces fous d’allemands sortir du nucléaire, et allons dans la direction diamétralement opposée, ne changeons rien, surtout ne pas développer les énergies renouvelables qui seraient des alternatives pour remplacer des électrons atomiques,  c’est ce que propose Sarkozy !

 

Parce que le nucléaire a été développé sous des gouvernements de droite et la gauche, Sarkozy considère que les 75% d’électricité nucléaire en France sont gravés dans le marbre républicain, pour toujours. « On n'a pas le droit de rompre un consensus politique de soixante-cinq ans au risque de détruire les emplois de l'industrie française, c'est une folie »… « Quand l'intérêt national est à ce point mis en cause, ma responsabilité c'est de dire 'on n'a pas le droit' ». Et de conclure son discours par de grosses ficelles, que dis-je, des cordages de mauvaise foi : « Il n’est pas le temps de revenir à l’époque du Moyen Age, ni de retourner à celui de la bougie»« Devons-nous être le seul pays à tourner le dos au progrès ? »

 UMP pro nucléaire

François Hollande serait donc un traitre à la nation, qui menacerait l’intérêt national avec les énergies vertes, rien de moins ! Le socialiste, pour capter les voix écologistes, serait prêt à couler l’économie française et à faire reculer le pays de plusieurs siècles en arrière… C’est ce dont Sarkozy voudrait nous convaincre, avec son discours ultra-pro-nuc. C’est un axe de campagne électorale revendiqué par l’UMP et l’équipe du Château, qui y voient une occasion de cliver et d’affrontements. Le positionnement du candidat, c’est de défendre ces 75% d’électricité atomique et de protéger les intérêts particuliers du secteur nucléaire. Pour cela, il est prêt à toutes les outrances et à tous les mensonges, pour embobiner les français.

 

Pour l’Elysée, « on ne peut pas aller au-delà de 20 % d'énergies renouvelables, car ce serait trop coûteux » indique l'entourage du chef de l'Etat. Ainsi, il est assumé par l’équipe de Sarkozy que ne pas vouloir baisser la part du nucléaire dans le mix français, c’est purement et simplement refuser de développer plus qu’à la marge, les énergies renouvelables. Le président candidat ne veut pas que les paysages français soient défigurés par des milliers d’éoliennes…

 

 

 

Il faut rappeler à Nicolas Sarkozy le candidat, que le consensus – et l’obligation – politique européen est de développer les énergies renouvelables !!! Qu’une Directive contraignante, qu’il a signé, nous engage à couvrir 23% de nos besoins énergétiques à partir des énergies renouvelables, soit 30 à 35% d’électricité renouvelable !!! Cela est transcrit dans la loi Grenelle de l’Environnement, votée sous sa présidence. Vouloir se limiter à 20% d’électricité renouvelable, c’est mettre un plafond de verre bien bas à toute l’industrie des green-tech énergétiques françaises. Des centaines de milliers d’emplois non créés contre le maintien d’un mauvais deal atomique, c'est le programme Sarkozy !

 

Tag(s) : #France atom’cratique
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