J’ai déjà beaucoup voyagé de part le monde et plus particulièrement en Europe. Cette loi singulière m’a fait constater combien elle participe à la construction de l’identité française. La démocratie politique impose que la République ne connaisse que des citoyens et non des communautés. C'est la condition fondamentale pour assurer une véritable liberté de conscience, un trait que cultive l’esprit français. Je suis infiniment reconnaissant à mes aïeux de 1905, qui m’ont permis qu’entre l'homme ou dieu, je puisse choisir l'humanité. Un choix en forme de proposition philosophique, soumise au débat, qui s’offre à chacun tout en ne s’imposant à personne.
Alors, même si je ne suis pas un aficionado des célébrations et des anniversaires, je salue tous les travaux, conférences, articles et réflexions engendrés par le centenaire de cette loi de séparation. A l’heure où le communautarisme et l’intégrisme prospèrent de par le monde, cette loi est l'un des rares modèles que la France puisse proposer à la communauté internationale pour bâtir un avenir de paix.