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J’avais parlé ici en mai dernier, de la fausse manif de droite que le site d’information Rue 89 nous rapportait. C’est encore Rue 89 qui fait un bon billet sur la vraie manif de droite, qui s’est déroulée ce dimanche 18 novembre à Paris. Pendant que d’autres se les gelaient pour Ingrid Betancourt place du Trocadéro à Paris, ceux-là ont défilé de la place de la République à Nation en scandant "on veut travailler" et des "grévistes, égoïstes",… On a les engagements que l’on peut ;-)

 

Quelques milliers épris de leur liberté chérie, que les mouvements sociaux des jours derniers incommodent, insupportent, … entravent leur création de richesse, ont organisé la 1ère vraie manif de droite depuis 39 ans. Sauf que Sarko n’est pas De Gaulle et que novembre 2007 n’est pas mai 68 ! Bien entendu, je ne cautionne pas ce mouvement de grève d’arrière garde, qui veut défendre à son profit ce que tous les autres français ont déjà perdus (37,5 années de cotisations), sauf les militaires et les députés. Mouvement social qui perturbe un peu mes allées et venues de la citée phocéenne à  la capitale, j’en prends mon mal en patience attendant qu’un accord politique advienne au plus tôt. Mais de là et descendre dans la rue, au bout de seulement 4 jours (dont un samedi) pour une manif anti grèves, c’est une preuve vivante que le ridicule ne tue plus.

 

Regardez cette vidéo, celle de 18 novembre, elle rend plus vraie que nature la farce de la fausse manif de droite organisée dans les premiers jours de l’ère Sarkozy.

 

 

 

 

 

"Syndicats, fascistes", "Fillon, tiens bon", étudiants "pris en otage" par les "bloqueurs fascistes", … notre peuple de droite n’a pas lésiné sur les formules pour crier son indignation face au dernier baroud de quelques gauchistes. On sait depuis le socialisme réalisé que le fascisme peut aussi être de gauche, mais il ne faudrait pas finir par abîmer le sens des mots, dans la bouche de ceux qui se prétendent responsables. Surtout, cette manifestation témoigne du climat de défiance qui s’établit entre des pans de la société française, alors que monter les gens les uns contre les autres n’est pas une bonne solution de gouvernance.

 

 

 

Pendant ces manifestations parisiennes, j’étais à Rome. Là-bas, c’est la droite qui jouait la rue pour contredire le choix des urnes. Le Cavaliere, qui n'a jamais digéré sa courte défaite aux législatives de 2006 face à Romano Prodi, organisait un référendum populaire une pétition pour demander de nouvelles élections et faire tomber l’actuel gouvernement. Le leader de Forza Italia n’a pas mobilisé les foules protestataires escomptées, pas plus qu’il n’a pu empêcher le vote du budget. Le démocrate que je suis, aurait préféré que l’on en reste aux échanges parlementaires, plutôt qu’on en vienne à organiser une mascarade de consultation populaire.

 

L’exemple italien n’est pas anodin avec le projet que s’est donné la France au soir du 6 mai. Je vois une certaine ressemblance entre Berlusconi et Sarkozy. Le même goût pour l’argent (sauf que le Cavalière est riche), pour le contrôle des médias, pour les discours populistes qui font croire au peuple que l’effort sera récompensé pendant que les nantis se gavent, … Le bilan du Berlusconisme n’est pas glorieux, mais ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’il na pas réussi à faire émerger une gauche forte et réformiste.

 
Tag(s) : #heloim.sinclair
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