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JC Gaudin, maire de Marseille a composé son équipe d’adjoints et de conseillers délégués, pour organiser sa politique de changement positif. On connaissait déjà le 1er adjoint, Léon Blum. Vendredi 27 mars, c’est l’architecture en 5 cinq pôles de compétences  - développement durable, développement économique et aménagement, solidarité, services à la population, culture et rayonnement international – qui a été dévoilée. Ce sont 29 adjoints au maire (15 femmes et 14 hommes) et 15 conseillers municipaux délégués, qui mettront en œuvre cette politique de mission. Ce nouvel organigramme des élus marseillais est intéressant :

·         1er adjoint - Roland BLUM

·         2 - Dominique VLASTO

·         3 - Bernard SUSINI

·         4 - Marie-Louise LOTA

·         5 - Jacques ROCCA SERRA

·         6 - Solange BIAGGI

·         7 - Jean ROATTA

·         8 - Valérie BOYER

·         9 - Daniel HERMANN

·         10 - Martine VASSAL

 

Pour ce gouvernement municipal de JC Gaudin III, il n’est pas anodin que le développement durable soit mis en avant, au lieu de la timide « qualité de vie partagée » que faisait vivoter Robert Assante sous JCG II. C’est Bernard Susini, qui sera l’adjoint au développement durable et au plan climat de la ville. Il aura même une conseillère déléguée aux énergies renouvelables, Hélène Venturino. Avec seulement Bordeaux, Marseille et Nice comme grandes villes gérées par l’UMP, il va y avoir compétition pour que la droite réussisse à constituer des vitrines de sa politique post-Grenelle. D’autant que Marseille est très en retard, qu’à Bordeaux, Juppé a été touché d’une prise de conscience écolo, et qu’à Nice, Estrosi développait déjà une politique musclée pour les énergies renouvelables avec le département des AM. Comme j’ai remarqué que Nathalie Kosciusko-Morizet alias NKM, incarnation de l’écologie à l’UMP, était promue secrétaire générale adjointe du parti présidentiel, tandis qu’Hubert Falco était nommé secrétaire d'Etat à l'aménagement du territoire, des synergies politiques sont possibles pour que Marseille ne soit pas reléguée en bas de tableau du championnat du développement durable. A suivre, cette partie de billard en bandes, mais le cru JCG III, s’annonce meilleur que celui de JCG II pour Marseille exemplaire.

C’est dans le pôle « développement économique » que l’on retrouve des poids lourds de la politique locale, avec Roland Blum, Jacques Rocca Serra, ou encore Claude Valette. Par contre, pas de trace de Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la banque européenne d’investissement, que je pronostiquais adjoint à l’économie.

Aux services à la population, j’ai remarqué que Marine Pustorino, benjamine de l’équipe municipale, a été nommée déléguée au site internet de la ville. 20 ans, étudiante en droit, élue sur la liste de Muselier/Gilles dans les  4ème et 5ème arrondissements, cette jeune femme à de l’ambition. Internet est un truc de d’jeunes pour JCG… Martine Pustorino va-t-elle faire bloguer les élus ?

Dans l’organigramme de la ville, Dominique Vlasto est la 2ème adjointe de Gaudin, elle est également à la tête adjointe du pôle « culture et rayonnement international ». Elle aura la charge de la candidature Capitale de la Culture européenne 2013, du tourisme, des congrès et des relations avec les Institutions Européennes. Elle sera cornaquée par Jacques Rocca Serra, qui en sus d’être adjoint au maire pour l’emploi au sein du pôle économique, réapparait dans le pôle culture, comme adjoint aux relations internationales et responsable de la Maison de l'Artisanat et des Métiers d'Arts. Deux autres poids lourds politiques sont également au pôle culture : Jean Roatta, adjoint au maire pour le suivi du projet présidentiel de l'Union pour la Méditerranée, et le célèbre banquier Charles Milhaud, qui se contente du poste de conseiller municipal délégué aux relations économiques internationales.


 

Je ne voudrais pas me transformer en diseur de futur, mais tout ça sent bon pour que Marseille soit retenue pour être la capitale européenne de la culture en 2013. S’il reste quatre villes officiellement en course : Bordeaux,  Lyon, Marseille et Toulouse, j’ai du mal à croire que l’on fera un si beau cadeau à des villes dirigées par le PS( exit Toulouse et Lyon). Même si c’est un jury souverain qui décide, c’est aussi une affaire politique dans laquelle le gouvernement aura de l’influence, ainsi que le président. Comme l’Union pour la Méditerranée est une marotte à Sarkozy, que Marseille a été la ville symbole pour consoler l’UMP, qu’on retrouve au pôle culture Roatta et Milhaud, … tout cela m’invite à penser que Marseille va jouer gros pour l’emporter. Et c’est tant mieux. Reste à incarner une candidature crédible sur le fond, pour ne pas gagner que par accointance politique. Y-a-du boulot, …

 

Tag(s) : #Marseille 2008 et au delà
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