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Je ne suis pas un véloce. Il aura fallu attendre le 18ème numéro de Plein Soleil, le magazine des énergies renouvelables dans le bâtiment, pour que j’y consacre un billet. Plus de 4 ans ½, alors que je le lis depuis le 1er numéro, où une toute petite équipe de rédaction met toute son énergie pour nous faire faire découvrir les projets d’énergie solaire en France. La ligne éditoriale du journal est claire : aller au-delà de la technique, pour dérouler l’actualité du secteur solaire en France en mettant en avant autant les acteurs que les projets qu’ils portent.

Histoire de vous allécher et de vous donner envie de vous abonner pour la modique somme de 20 € par an, je vais dévoiler une partie de ce numéro estival de Plein Soleil.

 

Avec la grande distribution, le solaire en tête de gondole en Languedoc-Roussillon :

  • Projet réalisé du parking du Leclerc de Saint Aunes dans la banlieue de Montpellier (1,14 MWc d’ombrières en bois et silicium), porté par Georges Parnot, le propriétaire du magasin.
  • Entrepôts FM Logistic du groupe Carrefour, solarisés avec de la membrane d’étanchéité photovoltaïque,  à Laudun. Cette centrale bat un record d’Europe avec 1,4 MWc pour 54 000 m² de membrane active. Ce sont deux femmes, Stéphanie Giraud d’Urbasolar, et Sandrine Mercier responsable développement durable de Carrefour qui ont permit de faire aboutir ce projet.
  • Projet qui ne restera pas orphelin puisqu’il a vu naître un petit frère dans la foulée. A Nîmes, l’extension et la rénovation du magasin Carrefour sera solarisé avec plus de 100 kWc. Les fées solaires sont actives dans la vallée du Rhône …
  • Casino n’est pas en reste, toujours en Languedoc Roussillon, non loin de Nîmes à Saint Laurent des Arbres, le futur magasin casino et sa galerie marchande, aura aussi plus de 2000 m² de membrane solaire, pour un peu plus de 100 kWc. De quoi pourvoir à 15 % de la consommation de ce temple du consumérisme.


Ok, vous allez me rétorquer qu’il est bien dommage de faire reluire la grande distribution à coup de crème solaire photovoltaïque. Ça tire sur le greenwashing. Vous n’aurez pas tout à fait tort. Toutefois, je plaide le réalisme. Si la grande distribution est un système bien implantée en France avec ces avantages/inconvénients sociaux et environnementaux, si ces centres commerciaux défigurent l’entrée de nos villes, qu’ils se convertissent au solaire est un moindre mal. C’est une petite compensation pour un modèle énergivore, qu’il faut bien assumer.


Pour revenir au fil du billet, ce numéro de Plein Soleil consacre 3 interviews à des acteurs du solaire en France.

  • Eric Laborde, patron de Photowatt, met l’accent sur les enjeux industriels, lui qui se bat dans un monde de géants industriels avec un marché national tout juste émergent. Il porte l’espoir que notre classe politique, fraîchement et très superficiellement convertie au solaire, transformera l’essai avec le vote de la Loi du Grenelle de l’Environnement, sans cesse repoussée à plus tard.
  • Daniel Lincot, chercher « historique » du photovoltaïque en France, tient aussi la vedette. Lui qui a traversé le désert budgétaire avec son laboratoire du CNRS pendant prêt de 2 décennies, sera sous les feux de la rampe en septembre prochain. Il présidera la 23ème conférence européenne sur le photovoltaïque. Un évènement d’envergure mondiale, où ce français honorera ses pairs de l’engagement qu’il n’a jamais trahi. Depuis 1978 et sa thèse sur les cellules solaires CdTe au tellurure de Cadmium, il a poursuivi ses travaux en dépit de l’absence de soutien en France, avec l’opiniâtreté d’un militant. Militant qu’il reste dans l’âme. A 54 ans, ce chercheur émérite a lancé un appel international pour le PV, pour que les scientifiques du monde entier sortent de leur labo, pour défendre les réalités tangibles de l’énergie solaire et faire face aux avis rétrogrades et conservateurs qui la boude (quand ils ne la calomnient pas). Je serais scientifique de métier, je signerais des deux mains cet appel contre l’obscurantisme.
  • Dernier clin d’œil du journal, un portrait d’Hugues Baretge, ancien guitariste de Cali, qui a lâché sa collaboration avec le chanteur catalan après une très longue tournée, pour devenir installateur en énergie solaire. Hugues Baretge a trouvé là une nouvelle passion pour métier avec sa société Solartis, lui qui « croit en la Nature avec un grand N, dans le respect des choses qui nous portent »…

 

Eclectique, ce Plein Soleil estival. A lire sans modération ;-)

 

Tag(s) : #Solar Buzz
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