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Incident nucléaire en France, circulez y-a rien à voir …

Quand on vit au pays de l’atom’cratie, si les nuages radioactifs s’arrêtaient aux frontières il y a 20 ans, les 360 kilos d'uranium rejetés accidentellement au Tricastin cette semaine n’auront pas de conséquence sanitaire. Peut importe que cela soit 100 fois supérieur au rejet autorisé par an.

 

Alors que l’incident du Tricastin a rejeté 360 kg d’uranium dilués dans 30 m3 d’eau dans les sols et les rivières de La Gaffière ou de l'Auzon, le discours officiel est très rassurant : " le rejet ne présente pas de risque sanitaire immédiat", il relève "d'un incident industriel classique"… C’est bien connu : les frontières fluviales sont imperméables, et les écoulements radioactifs ne finiront pas dans les nappes phréatiques, pas plus que dans les sédiments des rivières… L’élite de l’atom’cratie est-elle si déconnectée qu’elle puisse mépriser les français et les prendre pour des imbéciles ? Oui, l’uranium est dangereux et c’est incident n’est pas mineur. Oui, il est indispensable d’avoir une autorité de sécurité nucléaire (ASN) exigeante et transparente, pointilleuse dans ses contrôles et audits des procédures d’Areva et consorts.

 

S’il ne faut pas diaboliser la production d’électricité électronucléaire, qui présente certains avantages, il ne faut pas moins être lucide et exigent sur son exploitation tout au long du cycle industriel atomique. L’exigence de l’ASN n’est pas négociable, c’est le seul contrat démocratique acceptable pour une technologique pleines de risques.

 

 

 

Le G8 : marché de dupes et tour de passe-passe climatique

 

Moins 50 % d’émissions de CO2 d’ici 2050, voilà à quoi a abouti le sommet du G8 au Japon. Décision importante pourrait on penser, sauf qu’il n’y a pas de référence pour réduire de ces 50 %. Est-ce les émissions de 1990, de 2000, de 2005 ? C’est comme si un VRP de bas étage vous promettait une ristourne de 50 %, sans vous donner le prix de référence. Ça s’appelle un marché de dupes ! Qui plus est, 2050, c’est loin surtout pour un objectif flou qui n’est pas contraignant. Sans objectif intermédiaire pour 2020, c’est une promesse qui n’engage personne. Juste un petit pas diplomatique, où les grands pays du vieux monde, continuent de tergiverser pour agir réellement contre le changement climatique.

 

 

Immigration, la droite gaulliste tacle Hortefeux

Libération nous l’a appris lundi, le rapport de la commission Mazeaud sur le "cadre constitutionnel de la nouvelle politique d'immigration" est cinglant. Remise en cause des quotas, les sages jugent que «des quotas migratoires contraignants seraient irréalisables ou sans intérêt». Pour la défense des droits de l’homme, le rappel sur les droits de la famille torpille l’immigration choisie : «les pouvoirs publics nationaux ne disposent pas d’un pouvoir discrétionnaire pour déterminer les flux», expliquent les sages… Ce rapport Mazeaud se livre à un détricotage en règle  de la politique d’immigration de l’omniprésident et de son fidèle sergent Hortefeux. Sarkozy découvre qu’il n’a pas que des amis, même à droite, et que la Constitution est un rempart solide contre son autoritarisme.

Pierre Mazeaud, qui présidait cette commission de 13 sages, est  ancien président du Conseil constitutionnel et gaulliste historique. Nommé par Chirac, chargé de ce rapport par l’omniprésident, Mazeaud n’a pas été touché par l’esprit de cour qui ravage sa famille de droite.

Au-delà de ce rapport qui donne des arguments à la Cimade et à d’autres ONG, qui donne des armes à l’opposition parlementaire pour contrer le gouvernement, je retiens qu’une partie de la droite sort du bois pour endiguer le sarkozisme. Comme si chaque semaine qui passe ajoutait des gouttes qui font déborder le vase de l’UMP. Le camp de l’opposition va s’élargir de plus en plus et le concept « d’ouverture » va revenir comme un boomerang… ;-)

 

La chronique hebdomadaire va traverser l’atlantique

Lundi, traversée de l’atlantique pour aller voir ce qui se passe du côté de la Californie. Aller y humer l’air du temps, rencontrer ceux qui y vivent à l’heure de la globalisation, des dotcom et des greentech, y promener mon regard d’européen d’origine française. Allez goûter le vin de la vallée de Napa, savourer un climat méditerranéen bien loin de la Mare Nostrum. Surtout, bâtir un nouveau réseau à résonance mondiale, pour poursuivre et amplifier la lutte contre le changement climatique.

Prendre du recul vis-à-vis de la petite scène de notre théâtre politique hexagonal, pour tenter d’appréhender le jeu et la vigueur démocratique américaine. La révolution Obama est-elle vraiment en route, comme je l’espère ? Les enjeux géopolitiques globaux (énergie, matière première, alimentation, climat) ont-ils percé l’écran de fumée de la lutte contre le terrorisme et de la croisade des forces du bien contre le mal ? Comment vit-on en conscience dans un pays en guerre ? …

Tellement de questions, et d’autres encore que je n’imagine pas. Une curiosité affutée, besoin d’élargir mon champ de vision, mon réseau d’humanité.

 

Tag(s) : #chronique de la semaine
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