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La semaine fut dense et longue, et une fois de plus pleine d’énergie. Annonce du plan Borloo lundi, conférences et ateliers jusqu’au vendredi à la semaine « changeons d’ère » de l’Ademe, jusqu’à la conférence sur le Plan solaire méditerranéen samedi 22 novembre. Pas un jour sans que l’énergie n’occupe tout l’agenda, sur un fond de baisse continue et conjoncturelle du prix du baril de pétrole. L’énergie au futur à contre courant, plus que jamais, pour changer de « main stream ». Ça commence maintenant, où les forces du progrès sont de plus en plus écoutées, après avoir prêchées dans le désert pendant des décennies.
Arte a participé à leur écho, ce mardi avec la soirée Théma « Energies : le futur à contre-courant » et le documentaire de Claude Lahr. Un film que relate l’aventure humaine de chercheurs et de citoyens éparpillés de part le monde, en réseaux, qui militent pour inventer un scénario énergétique soutenable, pour économiser et se passer à terme des énergies fossiles et fissiles, dans un futur qui n’est pas si lointain. Une tâche titanesque, à l’échelle de la créativité et de la responsabilité humaine. Un docu à revoir sur Arte+7 jusqu’au 25/11, ici. On pourra poursuivre avec les réponses du Pr Jean-Marie Chevalier, directeur du centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières, qui a répondu aux questions des « arténautes ».
Donc, lundi, un plan l’annonce du plan Borloo pour les énergies renouvelables. Un plan de 50 mesures, en fait une boîte à outils dont il va falloir se saisir. Certaines mesures sont encore à préciser, tel le fonds pour la chaleur renouvelable ou le nouveau tarif d’achat intermédiaire pour le PV. Mais la volonté politique est là, en rupture avec la culture atom’cratique, en cohérence avec la politique européenne. Il y a de quoi inventer et bâtir des initiatives, des aventures entrepreneuriales, des projets politiques de développement local, … pour irriguer la France au green-business. Une nouvelle économie de l’excellence et de l’efficience est en phase d’émergence, à nous tous de la concrétiser au fur et à mesure qu’elle s’invente. Espérons que la volonté politique sera durable et que les acteurs sociaux sauront utiliser tous les effets leviers de ces nouveaux outils. L’horizon 2012 sera l’heure des bilans intermédiaires.
Plan solaire méditerranéen, let’s go !
Autre temps fort pour l’énergie solaire cette semaine, la 1ère réunion des acteurs du plan solaire méditerranéen (PSM) ce samedi 22 novembre à Paris. 150 personnes, issues des gouvernements, administrations, chef d’entreprises, financeurs,… Une réunion en résonance et cohérence avec la semaine française des énergies renouvelables, organisée dans le cadre de la présidence française de l’UE. Un plan solaire méditerranéen qui représente 20 GW, soit au moins 80 milliards d’euros d’investissement d’ici 2020.
Une réunion au plus au niveau. Jean Louis Borloo est même venu deux fois, pour ouvrir les travaux et pour conclure les échanges. Henri Guaino lui aussi est venu conclure, pour marquer le fort intérêt présidentiel pour cette initiative. Pour dire qu’à force de vouloir, au prix de quelques bousculades diplomatiques, l’Union Pour la Méditerranée était en marche. Ce plan solaire en était une preuve, hors des démarches bureaucratiques, pur fruit d’une volonté politique à transformer en projets concrets qui mailleront l’Union Pour la Méditerranée, … Les mots de JL Borloo ont sonné comme une évidence enthousiasmante : « ce plan solaire méditerranéen répond à un besoin connu, vital et urgent, qui nous fera gagner 20 ans » sur les conservatismes du business as usual. Ce plan n’est pas un programme de subvention, c’est un programme d’aide et de facilitation d’initiatives bilatérales. La confiance et l’engagement des acteurs politiques, économiques, industriels sont gages de son succès.
Déjà 64 projets sont couchés sur une « first list », qui est ouverte à de nouvelles propositions. Même si le Secrétariat Général de l’UPM n’est pas encore en place et ses règles de gouvernance restent à écrire, le PSM sera porté dans un 1er temps par une task force, pour ne pas retarder l’engagement des projets. L’objectif est de dévoiler les premiers projets retenus sous le label PSM Union pour la méditerranée, lors d’une grande conférence en mars 2009. L’agenda est planté, pour la longue et riche aventure humaine que représente le plan solaire méditerranéen, vecteur de paix et de prospérité partagée.