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Avec Fakir, l’information dissidente prend sa revanche. Et ce qu’elle raconte à propos de la Caisse d’Epargne, mériterait grandement que les médias du main stream s’y penchent et s’épanchent dans leurs colonnes respectives. Y-a-de quoi faire de la pédagogie démocratique, alors que le contribuable a renfloué le secteur bancaire et que nous avançons dans la crise économique. A quand une enquête du Monde, de Libération, ou du Nouvel Obs ? C’est pourtant une troublante affaire qui interroge le citoyen, et pour le moins tous les clients de la Caisse d’Epargne. Ça fait du monde pour un sujet brûlant.


C’est grâce au très bon Bakchich, que j’ai découvert ce cas d’école de la Caisse d’Epargne banque devenue folle, d’après une enquête du Fakir. Un exemple systémique qui pourrait motiver des enquêtes sur d’autres banques mutualistes. Une histoire qui court sur 20 ans, le temps de la mutation d’une institution symbole du bon père de famille, une saine banque publique et populaire, en banque de marché qui dilapide ses noisettes.



A Marseille, avec le copain de JC Gaudin, Charles-Milhaud le PDG depuis débarqué, « non seulement la Caisse d’Epargne a voulu jouer aux grands, s’est associée aux Américains, a soutiré des crédits aux "petites gens", voire les a expulsés de leur logement, mais en plus, elle y a perdu de l’argent ! Elle a vendu son âme, et ça lui a couté cher ! ». Un trou d’environ neuf cent millions d’euros, avec en dommage collatéral, un quartier saigné au nom du bling-bling.


L’aventure marseillaise, c’est de la bibine à côté des pertes nationales. La Caisse d’Epargne, s’est mariée avec Natixis, a acheté Nexity, … Ainsi l’Ecureuil, banquier populaire penchant nouvel arriviste, transformé en grand banquier aux dents longues, a précipité les pertes. Après les petits épargnants, les petits employés paieront la facture. Alors que la banque enregistre les premières pertes de sa longue histoire, elle va procéder à 4 500 suppressions d’emplois d’ici 2012. Histoire d’apporter sa contribution au flot des chômeurs, après avoir participé à générer la crise.

 


Ça mériterait un documentaire cette aventure de l’Ecureuil, pour une leçon d’histoire sociale. Comment transformer une banque mutualiste, outil de justice sociale qui finançait le logement social, en machine à pertes qui rançonne les clients de frais pour payer ses folies, ponctionne le contribuable, pour finir par virer 8,65 % de son personnel. L’histoire d’un gâchis, triste lot de notre époque ! L’éthique reviendra-t-elle un jour habiter le monde de la finance et de la banque, indispensable à notre activité économique ?

 


Pour ce billet, spécial dédicace à Fakir, journal au départ régional, irrévérencieux pour aiguillonner la démocratie local à Amiens, qui arrive avec fracas sur la scène nationale. Belle aventure éditoriale d’un journal amiénois devenu Fakir national en mai 2009. Le Fakir est en vente 3 € dans presque tous les kiosques de France et de Belgique depuis lors. Un grand bravo à François Ruffin et son équipe d’une dizaine de journalistes passionnés. Plus d’infos sur le site www.fakirpresse.info.

 



MAJ 12/07/09 :


L’action Natixis a perdu en moins de deux ans près de 95% de sa valeur. Le grand manitou des montages hasardeux, Charles Milhaud est, le 19 octobre 2008, après un Conseil de surveillance des Caisses d’épargne et à la suite d’une perte de 751 millions d’euros, contraint de quitter la présidence du directoire de la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne.

Malgré tout, toujours en confiance auprès de Jean-Claude Gaudin, il demeure le conseiller municipal délégué aux relations économiques internationales de Marseille. Un vrai pédigrée de champion, notre Charles Milhaud phocéen, un vrai atout pour l’équipe municipale ;-).Sans rire ...
Tag(s) : #heloim.sinclair
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