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Le gros des déchets nucléaires est devant nous, avec l’arrêt, la « neutralisation » et le démontage des premières centrales nucléaires. C’est un vrai défi technologique, autant qu’un mur financier à traverser (plus d'impôts, augmentation du prix de l’électricité, … ?). Sans compter, l’enjeu démocratique. L’histoire doit nous apprendre à mieux négocier ce futur.


J’ai récemment revu le documentaire Uranium - Le scandale de la France contaminée qui date d’un an au moins. Un pavé dans la mare de la télé française - et des médias - plus habituée à l’omerta atom’cratique. Ce documentaire retrace l’histoire proche de la gestion des déchets nucléaires issues des mines d’uranium françaises, gérées par la Cogema devenue Areva. L’histoire d’une dissémination en toute discrétion, dans nos campagnes, à proximité immédiate des villes et villages, de déchets radioactifs extrêmement dangereux. Parfois pour servir à construire des routes, des parkings, des parcours de santé, des logements, des écoles ou des aires de jeu pour les enfants... Sans aucune mise en garde sur les risques encourus !



 

Entre 1945 et 2001, la France a exploité 210 mines d’uranium sur son territoire et produit 300 millions de tonnes de déchets radioactifs qui ont été abandonnés sans mesure de protection ou de surveillance particulière. Qui sont les responsables ? Pourquoi ceux qui ont tenté de donner l’alerte n’ont-ils jamais été écoutés ? Pourquoi l’Etat n’a-t-il pas alerté les riverains ? Les populations sont-elles en danger ? Qu’en est-il aujourd’hui au Niger, en Australie, où l’on épuise/sacrifie notre indépendance énergétique? Qu’en est-il pour demain avec le démantèlement du parc de centrales électronucléaires, et du stockage des déchets de combustion ?


Depuis 50 ans que l’on cherche, aucune solution pour la gestion à moyen/long terme des déchets nucléaires n’est apparue satisfaisante, et les dizaines de milliards d’€/$ engloutis et à engloutir dans les prochaines années ne sont pas d’avantage gages de solution. Les déchets, c’est le plafond de verre de la technologie nucléaire qui tente de sortir de l’hiver. Le nœud du problème, pour la priorité budgétaire, face aux énergies renouvelables.

 

La mémoire de l’inconséquence de l’Etat et de la Cogema/Areva, n’augure aucun optimisme pour le démantèlement à venir. Si l’industrie nucléaire n’est pas une industrie comme les autres, comme en témoigne tous les jours le cas de l’Iran, un nouveau jour démocratique doit s’ouvrir ! Qui est capable de dire à quoi ressemblera la France en 2310 ou en l’an 978 310 ? Il y a urgence à trouver un début de réponse pour entreposer des déchets nucléaires qui n’ont pas fini de nous emmerder pour les prochains siècles !


La France doit elle enterrer le problème des déchets nucléaires dans la Meuse, en distribuant quelques MEuros par an aux collectivités pour faire passer la pilule ? Une démocratie moderne peut elle accepter l’omerta atom’cratique ? La revue TerraEco veut ouvrir le débat. Doit-on réfléchir au niveau européen pour trouver une poubelle atomique européenne, à Est du continent ? Le quotidien de Varsovie Polska repris par le blog presseurop, mets les pieds dans le plat. Il fait le jour sur l’European Repository Development Organisation (ERDO), qui cherche à un lieu de stockage des déchets nucléaires hautement radioactifs pour l’Union Européenne.

 

Les déchets radioactifs sont une chose trop sérieuse pour être laissés entre les mains de l’administration et des politiciens sans contre pouvoir. Aussi, la pétition pour un débat public sur le démantèlement des installations nucléaires françaises et le devenir des déchets radioactifs est plus que nécessaire ! Signez la pétition ;-)

 

Tag(s) : #France atom’cratique
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