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Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait personne pour protester.


Martin Niemöller (1892-1984), pasteur protestant.

 

Ces quelques vers de Niemöller, c’est pour vous mettre dans l’ambiance et l’humeur qui m’animent ce dernier dimanche de septembre. Déjà, la semaine dernière, je m’en prenais à l’obscénité de Brice Hortefeux, l’homme des basses œuvres de l’omniprésident.

 

Dimanche d’automne, suis tombé sur l’excellent blog de Maître Eolas, qui tient un journal d’avocat fort utile pour ceux qui sont plus ou moins ignorant du droit et de sa mécanique, dont je suis. Donc, c’est son billet La machine folle, qui est à l’origine de cette humeur rebelle qui se voudrait contagieuse.

 

Il est question de l’utilisation aberrante et absurde des moyens de l'Etat pour faire la chasse aux sans papiers, pour satisfaire la non moins absurde promesse omniprésidentielle d’expulser 25 000 clandestins par an. Des policiers comme les juges des libertés et de la détention sont sous pression, consacrent 30, 40 % voir plus, de leur activité aux dossiers des clandestins, pour au final, une machine qui tourne à vide. Des étrangers continuent d'être présentés à la justice, mais, faute de place en centre de rétention, les décisions ne vont pas être appliquées, et ils sont libérés, en attendant la prochaine rafle…

 

Le Monde le révélait dans son édition du 25/09 : les tribunaux administratifs sont en train d’être asphyxier par le traitement des contentieux des étrangers. A Paris, sur l'ensemble des requêtes audiencées entre la mi-septembre et la fin octobre, 70 % relèvent du droit des étrangers, 21 % du droit fiscal et 9 % seulement des litiges portant sur les autres politiques publiques.

 

Comme le soulignent maître Eolas : Ces 9% recouvrent entre autres les permis de construire illégaux, le droit de l'environnement, et toute la responsabilité de l'Etat, notamment les victimes transfusionnelles (VIH, hépatite...), celles des infections nosocomiales, et les patients en bonne santé décédés dans un hôpital. Ces victimes de l'Etat attendront (quatre ans en moyenne). Pourquoi devrait-elles être pressées sous prétexte qu'elles ont l'hépatite C ou portent le VIH ?La priorité, c’est l’expulsion des clandestins !

 

Je suis particulièrement gré à Maître Eolas de son éclairage, et du rappel de l’article 15 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen : La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.

 

Ainsi, les députés de l’opposition (Ps/Modem) pourraient trouver un angle pertinent pour s’opposer à l’omniprésident (et ne pas laisser Dom de Villepin tout seul ;-) et traiter de la thématique de l’immigration avec un langage lucide.

L’empilement de textes sur l’immigration (3 en 4 ans, en attendant la 4ème loi en procédure d’urgence svp) consume en vain les moyens de l'Etat et le conduit à démissionner de ses fonctions de protection des citoyens et de sa fonction régalienne de justice. Sur les deniers et au préjudice des français, bien entendu, pour que l’ouverture politique à l’extrême droite la droite décomplexée fasse une OPA sur les électeurs de Le Pen.

 

 

Tag(s) : #Politique
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