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Ce 27 juillet n’était pourtant pas la journée de la femme, et pourtant, un étrange concours de circonstances fait que je suis aujourd’hui plus intensément féministe qu’un autre jour.

Cet article de SF Examiner pour commencer, sur ces femmes qui mêlent passion et ténacité pour défendre la mère nature. Il m’a nargué longtemps sur les trottoirs de la ville, laissé un peu partout sur les paliers des maisons, traces d’une tournée dominicale matinale. Lire ce numéro de SF The Examiner au café, et découvrir que la femme n’est pas seulement l’avenir de l’homme, elle est aussi l’avenir des écologistes. Alors que les cadres et leaders des ONG environnementales occidentales sont encore très majoritairement masculins,  SFE met la lumière sur des femmes engagées qui font progresser le bien commun. Leur engagement dépasse les plans de carrière, et les hommes qui travaillent avec elles doivent en être honorés. Des modèles à suivre par les femmes et les hommes du monde ?

Alice Waters, 64 ans, fait partie de ces modèles, et c’est sans nul doute grâce à elle que l’on mange aussi bien en Californie, où l’alimentation fait une place de plus en plus grande aux produits « organic ». Ayant ouvert il y a 37 ans le restaurant « Chez Panisse » après avoir enseigné à Berkeley, Alice Waters a fait émerger la grande aventure du « local food movement ». Tombée dans le bio à cause du goût et non par conviction, elle a généré un cycle vertueux qui a fait beaucoup d’émules, … Paula Carrel, 57 ans, est lobbyiste au Sierra Club. Tombée dans le milieu masculin du lobbying presque par hasard, elle est une activiste du droit au service de l’environnement… Susan Griffin, 65 ans, auteure, fait partie de la mouvance de l’« éco-féminisme ». Son dernier ouvrage, « Wrestling with the angel of Democraty » est sorti en 2008. Elle est une visionnaire qui aime écrire pour éclairer… Jackie Barbe, 27 ans, architecte, elle met ses compétences au service d’une architecture éco-responsable. Terra Del Forte, 33 ans, créatrice de mode éco-compatible. Son entreprise Del forte Denin, stimule l’offre de coton bio.  Ann Iverson, 52 ans, pourrait passer pour la philanthropique de la bande, avec son « green grants for social venture 2 ». Mais c’est une femme déterminée qui aime le concret du micro crédit pour l’entreprenariat écologique. ...

Passion et ténacité est le trait de caractère commun de toutes ces femmes aux parcours si différents. Ne pas perdre sa vie à la gagner, mais gagner sa vie grâce à une activité passionnante est le secret de leur réussite.

 

Ensuite, j’ai rencontré Sami Sunchild, une femme qui pourrait être ma grand-mère, dans son centre pour la paix qui est à la fois une galerie, un café/restaurant, un bed&breakfast, un lieu d’innovation sociale, le siège d’une fondation, …, sur Haigt Street (SF). En plein quartier hippies, cette femme n’a jamais abandonné ses idéaux humanistes. Elle les transmet avec une générosité spontanée, à qui franchit le seuil de son Red Victoria Peace Center. Ses poèmes sont des leçons de vie où je fais plus que m’y retrouver : Message for myself, Declaration of love, Choosing, Freedom, Travel, … Sami Sunchild est universelle, sa sagesse parle au cœur. Comme je l’entends bien.

Sami Sunchild, littéralement enfant du soleil, patronyme adopté en 1977, se définit comme la deux milliardième partie de l’humanité, qui la contient toute entière. Globale, multiculturelle, néo-hippie élégante, presque précieuse dans l’attention aux autres et à elle-même, entrepreneuse, elle est une synthèse incarnée d’une quête de liberté. « If Sami can live her dreams, I’ll bet I can live mine ». Être le meilleur de soi même, jour après jour, en cohérence avec ces valeurs et dans le respect et l’ouverture à autrui. Un chemin fécond, que trace Sami Sunchild, une entrepreneuse à la tête d’une fondation qui supporte trois activités pour un monde en paix. The Red Victorian Peace Center, les Conversations du Monde, et le micro crédit pour supporter les entrepreneurs, acteurs de l’amélioration de la qualité de vie partagée partout dans le monde.

 

Pour finir cette journée féministe impromptue en beauté, je commence « paroles de femmes » à l’heure du dîner. Un livre embarqué dans les bagages, petit Librio à 2 € acheté presque par hasard avant le voyage. Sous la direction de JP Guéno, cet ouvrage raconte plus d’un siècle de combat féministe, quatre générations de françaises qui ont ouvert le chemin pour que la femme d’aujourd’hui puisse s’épanouir avec les mêmes chances et les mêmes droits qu’un homme. Un rappel en liminaire, le monde n’a pas toujours appartenus aux mâles, comme le pensait Simone de Beauvoir. Eliane Viennot, historienne, nous dit que ce n’est qu’au tournant du 12ème siècle que la société phallocratique s’est imposée. Ce coup d’état sociétal a été opéré en complicité avec le clergé, le sabre et le goupillon alliés contre la femme, pour vainement essayer de la soumettre, …  

Ces paroles de femmes du 20ème siècle ont une résonnance toute particulière. Au-delà des témoignages historiques sensibles et poignants, leurs mots me rapprochent s’il en est possible, d’un combat que je fais mien aujourd’hui, demain, et les lendemains qui viendront.


Tag(s) : #heloim.sinclair
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