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M’intéressant à la transition énergétique, j’ai étudié à la loupe le nouveau gouvernement français conduit par JM Ayrault, quels ministères concernés selon leur périmètre pour engager et réussir la transition énergétique française ?


L’énergie est dans le nom du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, on peut donc présager que le dossier de la transition énergétique sera piloté par Nicole Bricq, la nouvelle ministre du MEDDE, avec un ministère qui retrouve le pôle « Énergie » qui avait été rattaché à Bercy une fois le Grenelle de l’environnement passé de mode politique.

 

Si Nicole Bricq est plus connue pour sa maîtrise des affaires budgétaires, ses liens au sein du pôle écolo du PS témoignent d’un intérêt écologique qui n’a pas attendu sa nomination pour exister. Elle n’est pas connue pour être une ennemie du nucléaire, ce qui rassurera chez EDF et AREVA. Cette sénatrice de Seine-et-Marne devenue ministre de l’énergie à bientôt 65 ans, aura dans ses mains les principaux leviers pour conduire la transition énergétique, leviers qu’elle partagera en interministériel avec Bercy, mais aussi le ministère de l’Égalité territoriale et du Logement, le Ministère de la réforme de l’État, de la Décentralisation, et de la Fonction publique, le ministère du redressement productif et son ministère délégué en charge des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique.

 

Nicole Bricq devra donc piloter la politique de transition énergétique avec Jérôme Cahuzac au Budget (incontournable sur TOUS les dossiers), et surtout Cécile Duflot, Marylise Lebranchu, Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin. Ce pôle de transition énergétique, va devoir trouver sa dynamique et ses équilibres pour ne pas manquer l’engagement présidentiel.

 

Question, pourquoi une armée mexicaine pour gérer la transition énergétique ? Parce que l’énergie est un sujet transversal, qui ne peut être abordé que sous la forme d’un pôle qui partage un même objectif global à l’intérieur de son périmètre propre. Donc, il faut faire avec, alors que la richesse des points de vue et des approches est plus souvent une qualité qu’un défaut pour réformer.

 

Le ministre de l’énergie ne peut être un pilote esseulé, alors que le logement et le renouvellement urbain sont des enjeux importants pour la problématique énergétique, que la nouvelle vague de décentralisation portera en partie sur la décentralisation énergétique, que l’industrie des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et des secteurs connexes n’est pas un mirage de croissance verte et que les PME et l’innovation sont au cœur de la création de valeur et d’emploi.

 

Cécile Duflot est sans conteste « génétiquement » favorable aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, c’est au cœur du programme politique des Verts dont elle est encore la patronne. Elle devrait faire éclore des programmes immobiliers à énergie positive…

 

Marylise Lebranchu, en tant qu’élue de Bretagne est sensibilisée par l’épreuve à l’échec du tout électrique nucléaire alors que sa région souffre d’une alimentation électrique fragile. La reconquête d’une part d’autonomie énergétique pour la Bretagne avec les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique est un projet politique qu’elle pourrait vouloir pousser pour les autres régions

 

Fleur Pellerin, en charge des PME a plaidoyé pour la transition, « parce que nous devons réussir la transition énergétique, celle qui nous permettra de passer d’une économie à une autre, d’un modèle à un autre ! ». Jeune française d’origine coréenne, versée dans les nouvelles technologies, germanophone, avec une culture associative, elle est consciente des enjeux de la nouvelle révolution industrielle qui va venir de la décentralisation verte de l’énergie. Fleur Pellerin pourrait être l’ambassadrice de la pensée de Jeremy Rifkin dans cette équipée interministérielle. 

 

Reste Arnaud Montebourg au ministère du redressement productif, dont je me demande s’il est favorable ou non à la transition énergétique qui accélère le développement des énergies renouvelables et réduit la part du nucléaire. L’avocat de profession qui a enfourché la démondialisation, proche d’Areva et d’EDF, voudrait être le nouveau Colbert de Hollande alors que ce dernier n’est pas Louis XIV et que les caisses sont vides. L’Etat stratège de la décentralisation énergétique ne peut miser sur un oligopole qui assècherait les PMI censées prospérer sous son ministère…

 

 

Donc, pour la transition énergétique, il faut miser sur le « girl power » avec Nicole Bricq, Cécile Duflot, Marylise Lebranchu et Fleur Pellerin, pour endiguer les volontés centralisatrices du démondialisateur Montebourg, le cas échéant. Le chemin de décentralisation verte et vertueuse est un dossier emblématique du quinquennat de Hollande. Il me semble positif qu’il soit porté par 4 femmes et 1 seul homme, vive le « Girl Green Power » J.

 

Tag(s) : #Politique
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